Ce fut certainement le thème le plus applaudi lors du congrès de Toulouse du PS: la fin du cumul des mandats!
Il ne s'agit pas encore de l'instauration du "mandat parlementaire unique", que je réclame depuis 12 ans (voir les articles sur ce blog), mais je ne vais pas me plaindre que cette timide avancée puisse enfin se
concrétiser.
Sa mise en oeuvre sera en tout cas une occasion pour le nouveau 1er secrétaire, Harlem Désir, de nous "étonner", comme il l'a
promis.
Je suis malgré tout déçu de constater que tous les arguments avancés lors du congrès pour réclamer cette mesure ont tourné autour du meilleur partage des
fonctions d'élu que permettrait le non cumul.
Cet argument n'est naturellement pas négligeable, mais je regrette qu'on ait passé sous silence l'influence que doit avoir
sur le fonctionnement et le rôle du Parlement le travail à temps plein des élus à l'Assemblée Nationale et au Sénat.
En donnant plus de poids au législatif, on favorisera en effet un meilleur équilibre des pouvoirs, ce qui atténuera le caractère excessivement présidentiel de la Vème République. A défaut d'instaurer une VIème République, on prendra ainsi quelque distance avec ce système de monarchie républicaine qui pèse si lourdement sur la vie politique française.