Voir aussi:
"Pourquoi il est important d'interpeller
le futur président de la République "
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1. Respect du Traité de non-prolifération nucléaire :
La France a réalisé un certain nombre d’actions de désarmement unilatéral et ratifié les différents traités liés à la non-prolifération nucléaire. Mais dans le même temps, elle pratique la politique de la chaise vide en refusant de siéger à un Groupe de travail ouvert sur le désarmement nucléaire en 2016 et de participer en 2017 à une démarche de l’ONU qui interdira les armes nucléaires. Elle poursuit par ailleurs un programme de modernisation de ses arsenaux.
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2. Désarmement nucléaire :
Le président chinois Xi Jinping vient de déclarer à l’ONU, la semaine dernière : « les armes nucléaires devraient être totalement interdites et détruites afin de construire un monde sans armes nucléaires ». Il faut noter que la Chine est la seule des puissances nucléaires reconnues par le TNP qui ne s’est pas opposée à l’ONU à la mise en œuvre d’un processus d’interdiction des armes nucléaires en 2017. Cette déclaration est un message politique clair et positif qui nécessite d’être approfondi et encouragé.
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3. Participation aux processus de désarmement nucléaire de l’ONU :
Le 23 décembre 2016, une très large majorité d’Etats, à l’Assemblée générale de l’ONU, a approuvé la convocation en mars et juin 2017 d’une conférence pour la négociation d’un instrument juridiquement contraignant visant à interdire les armes nucléaires en vue de leur élimination complète. Ce traité doit permettre de rendre illégales les armes nucléaires, qui sont les dernières armes de destruction massive à ne pas être interdites par un traité international.
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4. Non-emploi en premier de l'arme nucléaire :
Malgré la fin de la Guerre froide, le risque d’utilisation d’armes nucléaires reste élevé, principalement parce que la doctrine d’emploi de ces armes n’a pas changé. Ainsi, les forces aériennes stratégiques (FAS) sont principalement conservées pour pouvoir appliquer la doctrine dite « d’un avertissement de nature nucléaire », comme l’a expliqué le président Hollande en 2015. Cette doctrine consiste à tirer en premier un missile de croisière nucléaire ASMP-A (doté d’une ogive nucléaire d’une puissance équivalente à 20 fois celle de la bombe d’Hiroshima). Cette frappe nucléaire unique aurait pour objectif de montrer à un adversaire potentiel la détermination de la France à utiliser, si besoin, l’ensemble de ses armes nucléaires. L’objectif serait de « rétablir la dissuasion »…
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