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Le blog de Paul Quilès

Réflexions et informations sur la paix et le désarmement nucléaire, sur la démocratie et sur l'actualité politique.

Le "bourbier" afghan (suite)

Publié le 4 Août 2009 par Paul Quilès in International et défense

Les Talibans ont été chassés du pouvoir, mais la guerre se poursuit en Afghanistan depuis plus de 7 ans.
L'accentuation du conflit, qui se traduit par un nombre élevé de victimes, amène à s'interroger à nouveau sur les finalités de l'engagement de la coalition internationale.
On parle de plus en plus de "bourbier", de "piège", de "vietnamisation", pour qualifier cette guerre. On rappelle que l'Afghanistan a été "le cimetière des empires".
Il est vrai que les déclarations contradictoires des responsables américains, anglais, français...ou afghans ne permettent plus de s'y retrouver. Chacun y va de sa formule: "guerre contre le terrorisme", "guerre contre l'obscurantisme", "guerre contre l'intégrisme islamique", "combat pour la démocratie"....


Pour mieux comprendre ce qui se passe, je vous propose de retrouver plusieurs interventions que j'ai faites sur ce sujet et qui restent totalement d'actualité:
"Faut-il rester en Afghanistan?" (débat sur RTL)
L'invité de France Inter (20 août 2008)
"N.Sarkozy doit s'expliquer " (tribune dans Libération)
-  "Afghanistan: quel est le sens de cette guerre?(tribune dans l'Humanité)
-  "Notre pays est-il en guerre?" (interview dans la Dépêche du Midi)

                   Dépêche AFP  du 4 août 2009 (Extraits)
   L'opposition s'interroge sur les buts poursuivis par la coalition internationale déployée en Afghanistan dans laquelle est engagée la France, après la recrudescence des attaques sur le terrain, où un 29ème soldat français a trouvé la mort durant le week-end.

   "Au départ, nous étions dans une guerre de légitime défense contre des talibans qui soutenaient Al-Qaïda. Désormais nous menons une guerre de soutien à un régime qui n'arrive pas à s'en sortir", juge l'ex-ministre socialiste de la Défense Paul Quilès, énonçant auprès de l'AFP un point de vue largement partagé à gauche.

   Il y a moins d'un an, le Parlement était invité à se prononcer sur le maintien des troupes françaises dans le pays, dont l'engagement avait démarré en 2001 sous le gouvernement de Lionel Jospin. La gauche avait voté contre, prônant "un changement de stratégie" face à l'échec de l'option militaire.

   Depuis, les violences des insurgés à l'encontre de la coalition - environ 90.000 hommes, dont quelque 3.000 Français - ont redoublé d'intensité, notamment ces dernières semaines, à l'approche d'élections présidentielle et provinciales jugées cruciales pour l'avenir du pays. (......)

   Pourtant, à l'instar du PS, les autorités françaises se disent depuis longtemps convaincues de la nécessité d'accompagner l'offensive militaire d'une importante action de soutien aux civils afghans. Pour aider à la stabilisation de l'Afghanistan, nombre d'élus soulignent la nécessité d'accentuer la lutte contre la corruption et le trafic de drogue, de négocier avec certains talibans, de multiplier aussi les initiatives diplomatiques auprès des voisins pakistanais et iranien. (……)

   "Effectivement, cela fait un moment que la France dit que la solution à ce conflit n'est pas exclusivement militaire. Reste que l'action sur le terrain continue d'être essentiellement militaire", observe Paul Quilès.

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