En tant que maire de Cordes, attaché au développement de notre région, et comme ancien ministre des Transports, particulièrement sensible à la notion de service public, je souhaite à ce sujet faire plusieurs commentaires :
1- Cette décision, prise sans concertation, est contraire aux engagements du Président Gallois, que j’avais rencontré le 3 mai 2005 pendant 2 heures au siège de la SNCF à Paris, avec une large délégation d’élus, d’usagers et de cheminots de notre région.
2- Le rôle de la SNCF est de participer au désenclavement du territoire et non de contribuer à une certaine désertification rurale.
3- La notion de service public implique que l’on ne justifie pas l’abandon d’une ligne au seul prétexte qu’elle ne serait pas rentable, en oubliant le « principe de péréquation », qui veut que les trajets les plus rentables (TGV par exemple) contribuent au « déficit » des lignes moins rentables.
4- Depuis 10 ans, je demande que la SNCF tienne compte du caractère touristique de ce train, qui dessert des zones aussi exceptionnelles que Cordes, Najac ou Albi, pour proposer des « produits » commerciaux combinant tourisme et transport. Alors que cela se pratique dans d’autres régions, il faut bien noter la mauvaise volonté de la SNCF à notre égard.
Pour toutes ces raisons, je m’associe sans réserve aux actions engagées par le collectif de défense du train Carmaux- Cordes- Paris.
* C'est le train qu'empruntait Jean Jaurès, député du Tarn, lorsqu'il venait à Paris.