Le Conseil de sécurité de l'ONU vient de voter, par 10 voix sur 15 membres (5 abstentions, dont la Russie, la Chine, l'Allemagne) une résolution autorisant la mise en place d'une "zone d'interdiction aérienne" et l'utilisation de "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et imposer un cessez-le-feu à l'armée libyenne.
Même si cette décision intervient après 3 semaines d'atermoiements, je me félicite de cette décision, en espérant qu'elle va permettre une intervention rapide, qui empêchera Kadhafi de mettre à exécution ses menaces sur les populations civiles.
Je constate que la Russie et la Chine n'ont pas osé user de leur droit de véto. Il est vrai que, dans le cas contraire, il leur aurait été difficile de se faire les complices du dictateur libyen après avoir voté il y a 15 jours en faveur de sa comparution devant la Cour pénale internationale, pour crimes contre l'humanité!
Cette décision du Conseil de sécurité donne enfin un contenu concret à la doctrine de la "responsablité de protéger", votée à l'unanimité par l'Assemblée générale de l'ONU en 2005 et qui autorise la Communauté internationale à intervenir contre un dictateur qui martyrise sa population.