L'écoute des commentaires et des débats qui ont suivi les résultats des élections départementales et régionales m'a affligé.
Même Laurent Delahousse, qui animait un débat sur France 2 et qui tentait de reprendre le contrôle d'un débat cacophonique, a fini, excédé, par lâcher "Ça fait longtemps que je n’avais pas animé un débat politique, je commence à vraiment comprendre les Français, de plus en plus".
2/3 d'abstentions et encore plus dans les catégories populaires et chez les jeunes : ces chiffres parlent d'eux-mêmes et il n'était pas besoin de se disputer sur la signification du vote des courageux votants.
En revanche, à aucun moment je n'ai entendu parler des prérogatives importantes des départements et des régions autorisées par la décentralisation. Pour le département : l’action sociale, l’enfance, les personnes handicapées, les personnes âgées, les prestations légales d’aide sociale. Pour les régions , le développement économique, l’aménagement du territoire, les transports non urbains, la gestion des lycées, la formation professionnelle.
Le seul sujet de débat qui a passionné les commentateurs et les politiques interviewés a été l'élection présidentielle de 2022. Pourtant, l'observation de l'histoire des élections en France montre que les candidatures ne se déclarent que quelques mois avant cette élection et qu'il est vain de chercher à tirer des enseignements d'élections locales comme celles qui viennent de se dérouler.
Affligeant !