La mission des forces françaises en Centrafrique, sous mandat de l’ONU (vote du 5 décembre), avec une force multinationale africaine en première ligne, était de sécuriser, de désarmer les parties, de permettre la transition politique.
Trois semaines après le début de l'opération «Sangaris», il faut bien constater que la tâche risque de sembler rapidement hors de portée, les troupes françaises se trouvant au cœur d'une situation confuse, voire inextricable, qui peut à chaque instant dégénérer. Bangui est une ville où la violence ne cesse de croître, avec partout des armes, de la haine, sans la moindre gouvernance. Les troupes françaises risquent d’être, comme on l’a vu en d’autres lieux et en de pareilles circonstances, considérées comme partisanes.
L'archevêque de Bangui et le président de la communauté islamique centrafricaine viennent de mettre en garde contre une "dynamique irrépressible et dangereuse" si "rien n'est fait" et ils ont raison d’en appeler au Conseil de sécurité pour qu’il décide l’envoi rapide de forces plus conséquentes pour assurer le maintien de l’ordre et la protection des civils.
C’est ce que j’ai suggéré sur France Inter au cours du
journal de 13 h du 26 décembre
Ecouter la partie concernant la Centrafrique
(de 6’ à 14’30)