Ne relisez surtout pas les lettres et les cartes que vous avez écrites
les années précédentes pour souhaiter vos « meilleurs vœux ».
C'est ce que je viens de faire et j'hésite à philosopher à nouveau sur le monde qui nous entoure et sur ce qui nous attend au cours de l'année qui va commencer.
Jugez plutôt.
Début 2008, je me demandais avec inquiétude « comment éviter le désenchantement qui nous guette ».
En 2009, je proposais que « malgré les nuages qui obscurcissent l’horizon, nous sachions cultiver l’optimisme….celui dont parlait Gramsci, qui se sentait pessimiste par l’intelligence, mais optimiste par la volonté ».
En 2010, je souhaitais que « la prise de conscience réelle des désordres du monde…se traduise par des actes forts des décideurs ».
Début 2011, j’en appelais, à la suite de Stéphane Hessel, à « l’indignation, préférable à la petite musique de la résignation, à laquelle trop de responsables ou de commentateurs nous invitent »
Que pourrais-je dire de plus à l'aube de cette année 2012, dont nous espérons qu'elle nous apportera tant de changements ? Peut-être affirmer, avec Vaclav Havel, qui vient de nous quitter, que : « Avoir de l’espoir, ce n’est pas croire que les choses vont se passer bien, mais c’est croire qu’elles auront du sens »
Finalement, c’est bien cette façon d’espérer, individuellement et collectivement, qui donne envie d’avoir des projets, d’aimer, d’agir et, tout simplement, de vivre. Voila donc ce que je vous souhaite pour 2012, en toute simplicité, mais avec sincérité.
Bien amicalement.
Paul Quilès