L'abondance de l'information et son
caractère trop souvent superficiel nous empêchent de mesurer l'ampleur des désordres qui touchent notre planète. Il n'y a pas que le réchauffement climatique qui la menace....
Au cours de mes dernières lectures, j'ai été frappé par quelques chiffres qui donnent à réfléchir.
- L'objectif de la scolarisation des enfants.
L'ONU avait fixé comme "objectif du millénaire" la réalisation de l'enseignement primaire universel pour 2015. Or, il apparaît qu'il restera 56 millions d'enfants non scolarisés à cette date!
Quand on sait l'importance de l'éducation pour aider à sortir des populations du sous développement et de la misère, on peut s'indigner, en constatant avec Kevin Watkins (rapporteur pour
l'UNESCO) que les 11,7 milliards de dollars nécessaires pour réaliser la scolarisation pour tous "représente environ 2% des montants mobilisés pour sauver seulement 4 grandes banques des
Etats-Unis et de Grande Bretagne!".
- L'abandon par Barak Obama du projet de retour des Américains sur la Lune en 2020.
Sans rentrer dans le détail des raisons techniques et des choix qu'explique cette
décision, il s'agit probablement ici du contrecoup de la 2ème phase de la crise économique, qui amène les Etats à se poser la question du remboursement des énormes dettes
accumulées. Ils doivent économiser et faire des choix.
Les Etats-Unis, pour leur part, ont choisi: ils continueront à consacrer plus de 700 milliards de dollars aux dépenses militaires....soit autant que l'argent consacré à sauver le système
bancaire américain!
D'autres, comme les pays du Sud de l'Europe, vont être amenés, si l'Union Européenne ne les soutient pas, à prendre des mesures douloureuses, aux conséquences sociales imprévisibles.
- Pendant ce temps là, on apprend dans le Figaro
de ce jour que "l'appétit de luxe est de retour "
"Après un coup d'arrêt brutal au lendemain de la faillite deLehman Brothers suivi d'une année à se terrer, les riches de toute la planète ressortent leurs cartes platinium sans fausse honte.
La distribution ces jours-ci de bonus records dans la finance à New York, Londres ou Paris ne fera qu'encourager la fièvre après une année de diète".
Comme disait "l'autre", il faut moraliser le capitalisme.......