Le Parti socialiste doit avoir un "rôle d'alerte",
tout en maintenant un "soutien sans faille" au gouvernement,
a estimé Emmanuel Maurel ce jeudi sur RFI,
à la veille de l'ouverture du congrès de Toulouse.
(communiqué)
"Le Parti socialiste a un rôle d'alerte à jouer. Notre rythme à nous, le parti, n'est pas le même que celui du gouvernement. Il ne faut pas que l'on s'interdise de mener un certain nombre de débats, de faire des propositions nouvelles", a-t-il dit.
Le PS doit exprimer "un soutien sans faille au gouvernement et en même temps, le parti est plus que cela. C'est une
organisation politique qui aide la gauche dans le rapport de force social, qui se mobilise, et c'est aussi le relais d'un certain nombre d'aspirations, d'un certain nombre
d'impatiences", a poursuivi Emmanuel Maurel, qui a réuni autour de son nom près de 30% des suffrages exprimés des militants socialistes pour la désignation du premier secrétaire du
PS.
Interrogé sur la signification de ce score, M. Maurel a estimé que "le message principal" émis par les militants était que le PS
doit s'affirmer "même quand on est au pouvoir. On ne veut pas que le parti soit fermé pour cause de gouvernement".
Le congrès de Toulouse sera un "congrès de mobilisation, à la fois pour conforter le changement, mobilisation aussi contre la droite et l'extrême droite
(...), mobilisation contre les obstacles et les résistances, elles sont nombreuses", de ceux "qui n'ont pas intérêt au changement ou ceux qui ne veulent pas le changement", a-t-il
poursuivi.
Emmmanuel Maurel a indiqué vouloir oeuvrer après le congrès de Toulouse en faveur du droit de vote des étrangers
non-communautaires aux élections locales, - "ça fait trente ans qu'on le promet" - , mais aussi en faveur d'une loi contre les licenciements boursiers - "elle est plus que jamais
urgente et nécessaire" -, et en faveur de l'égalité salariale entre les hommes et les femmes.