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Le blog de Paul Quilès

Réflexions et informations sur la paix et le désarmement nucléaire, sur la démocratie et sur l'actualité politique.

Un monde un peu fou

Publié le 8 Juillet 2009 par Paul Quilès in Réflexions à haute voix

        Pour ceux qui regardent, au delà de leur clocher, les évènements qui se déroulent à travers le monde, la multiplication et l’accentuation des « désordres »* ont de quoi inquiéter.


La crise sans précédent que traverse le capitalisme financier n’en finit pas, contrairement aux propos lénifiants dont nous abreuvent tant de politiques et de commentateurs. Les déficits continuent à se creuser, sans qu’on sache très bien comment ils seront comblés. Quant aux plans de sauvetage et de relance qui se succèdent, chacun commence à comprendre que ce sont autant de replâtrages d’un système qui cherche à survivre, en tentant de faire croire que l’«après crise » sera « comme avant » !


Les inégalités et les déséquilibres s’accentuent entre les diverses parties du monde, touchant tous les domaines -économique, social, sanitaire, écologique- et constituant de graves menaces potentielles pour la paix mondiale.


Les risques de guerre restent, malgré les louables efforts de l’administration Obama, très préoccupants dans plusieurs régions. Pour ne citer que les foyers de tension les plus évidents, le Moyen-Orient, l’Iran, l’Afghanistan, le Pakistan (où les Talibans sont de plus en plus agressifs) sont des lieux de conflit « exportables ». S’ajoute depuis peu à cette liste la Chine, avec les violents affrontements ethniques du Xinjiang.


      Les Etats les plus puissants et l’ONU (si elle en a les moyens !) vont avoir à faire preuve d’un esprit particulièrement responsable pour empêcher que des étincelles déclenchent des explosions qui pourraient se révéler redoutables.

 
     Est-ce par peur de regarder ce monde en face que les foules se grisent, s’enthousiasment pour de faux héros, cherchant, selon l’analyse d’un sociologue, des « modèles auxquels s’identifier » ?

Un modèle Michael Jackson, dont aucune des turpitudes ne nous a été épargnée ?
Un modèle les grands champions du Tour de France, empêtrés dans  les scandales du dopage ?
Un modèle les rois du ballon rond, dont les transferts financiers dépassent l’entendement (94 millions € pour Ronaldo) ?


     J’aime la musique, j’ai adoré le Tour de France et je reste un passionné de foot, mais je n’ai vraiment pas envie de m’identifier à ces modèles. Il ne suffit pas de rassembler, après sa mort, des centaines de millions de fans pour un « événement télévisuel planétaire » ou de se faire applaudir sur les routes des vacances par des millions de personnes, pour faire oublier l’odeur d’argent et l’hypocrisie sans nom que véhicule cette excitation, largement amplifiée par une médiatisation outrancière.


     A l’époque romaine, les empereurs régnaient en distribuant au peuple « panem et circenses » (du pain et des jeux). Aujourd’hui, le pain manque à certains, mais les jeux sont toujours là et, en se bouchant un peu le nez, on a le droit de rêver…..et d’oublier.
    

 

* pour reprendre le concept développé dans le livre (« Face aux désordres du monde »), que j’ai écrit avec Alexandra Novosseloff en 2005.

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