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Le blog de Paul Quilès

Réflexions et informations sur la paix et le désarmement nucléaire, sur la démocratie et sur l'actualité politique.

Guerre et paix

Publié le 8 Mai 2009 par Paul Quilès in Réflexions à haute voix

C'était ce matin la commémoration du 64ème anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie. Comme tous les maires de France, j’ai lu, devant le monument aux morts de Cordes, le discours du secrétaire d’Etat à la défense.

Le texte était traditionnel, avec tous les rappels habituels en pareille circonstance : les souffrances infligées aux civils par le système nazi, les sacrifices des troupes qui ont libéré la France, la victoire sur la barbarie, le triomphe de la démocratie. Il se terminait par l’évocation de « l’espoir né de l’horreur de la guerre : celui d’un monde de coopération et de paix entre les peuples ».

      Comment ne pas constater à quel point cet espoir a été déçu, en pensant à la somme des conflits, des guerres, des massacres, des morts, qui, depuis lors, ont ensanglanté notre planète ! Force est de reconnaître que, malgré les efforts des hommes de bonne volonté, malgré l’action des instances de concertation internationale, la violence demeure au cœur des sociétés.

      Les choses n’ont malheureusement pas beaucoup changé depuis que Jean Jaurès dénonçait les conséquences de cette violence : « Toujours votre société violente et chaotique, même quand elle veut la paix, même quand elle est à l’état d’apparent repos, porte en elle la guerre, comme une nuée dormante porte l’orage. » (7 mars 1895).

      Aujourd’hui encore, la violence est au cœur de nos sociétés et des relations internationales : pas uniquement la violence physique, mais aussi celle que génèrent les inégalités, la misère, le racisme, les épidémies, le rejet de l’autre…
      Empêcher la guerre, c’est donc encore et à chaque instant lutter contre tous ces facteurs -de nature économique, sociale, culturelle, politique- susceptibles d’entraîner la violence, elle-même facteur de guerre. Les hommes de paix ne doivent jamais l’oublier.

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