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Le blog de Paul Quilès

Réflexions et informations sur la paix et le désarmement nucléaire, sur la démocratie et sur l'actualité politique.

Ajouter au malheur du monde

Publié le 14 Septembre 2014 par Paul Quilès in Politique française

        Chaque jour, dans un paysage politique assez désolant, de nouveaux propos viennent nous désoler un peu plus. Je me contenterai de prendre quelques exemples dans l’actualité récente.

 

   - Un ancien conseiller du Président se dit victime d’une « logique d’épuration ethnique » après avoir été chassé de l’Elysée, en raison de liens avec l'industrie pharmaceutique laissant entrevoir un possible conflit d'intérêts. C'est, dit-il « les Hutus contre les Tutsis » !

 

       - Une ancienne compagne du Président remercie « pour le moment » et, en guise de remerciement (indépendamment de son gain sur les ventes de 1,2 à 1,4 millions d’euros), déverse avec indécence un flot d’horreurs sur celui qui lui a accordé ce moment.

 

      - Un député, devenu ministre pendant quelques jours et révoqué pour malhonnêteté financière, tente d’excuser ses fautes en plaidant la « phobie administrative »

 

      - Un ancien socialiste compare le trader compulsif Kerviel au capitaine Dreyfus, en invoquant Jean Jaurès et en oubliant que Dreyfus, condamné à tort, a été la victime d’un complot antisémite, tandis que Kerviel a fauté!

 

      « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde », disait Albert Camus. Comme il avait raison !

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B
Merci, Paul, pour le réconfort qui suit la lecture de ton blog: tout n'est pas pourri au royaume de France!
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M
merci Paul pour ces mots de simple bon sens. au delà des mots , de ce détournement de " sens " , c'est un détournement de " valeurs ". honte à ces politiques , ou faiseurs de politique qui concourent par leurs actes nocifs à porter l'opprobre sur la classe politique. je connais des hommes et femmes politiques honnêtes. d'eux, d'elles hélas on parle peu.
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P
Oui, il y a de quoi se poser des questions éthiques si ce mot a encore un sens en politique française. Comment anticiper, comment prévenir ces dérives ? Une nuance pourtant : pour moi, Jérôme Kerviel ne se situe pas sur le même plan que les autres affaires. Il a agi dans un contexte, dans une ambiance d'appât du gain qui ne pouvait pas être l'affaire d'un seul homme isolé. Il était un bon soldat faisant du zèle pour sa compagnie. De plus il s'est repenti et a dénoncé le système fautif, ce qui n'est pas le cas des trois autres exemples. Au moins à ma connaissance.
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D
Drôle de société que celle où l'argent est le centre de toutes les préoccupations des citoyens. Trop de responsables surtout lorsqu'ils se prétendent être de gauche perdent la notion des valeurs Républicaines. Il semblerait que réussir sa vie c'est amasser une montagne d'or. D'ailleurs combien gagne un chercheur qui passe sa vie sur une paillasse? Combien gagne un joueur de foot? Quel est celui qui sera reconnu par nos médias? Pourquoi en est-on arrivé à de telles pertes de valeurs? Si la gauche face à la mondialisation doit rester pragmatique, certains élus devront retrouver le sens de la raison de leur engagement, ou il change de parti.<br /> Le choix de l'argent ou celui de sa propre gloire personnelle prime sur l'intérêt général de la Nation.<br /> &quot; Prenez garde à votre éternelle tentation des clans, des chapelles, des divisions. Faites passer le choix collectif avant les choix individuels.&quot; François Mitterrand , 24 mars 1993, conseil des Ministres.
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P
Effectivement &quot;mal nommer&quot; ces comportements déviants conduit à les banaliser !<br /> Toute personnalité qui dérogerait au code de déontologie a vocation à être poursuivi, sanctionné par ses pairs et à se mettre en conformité avec la législation, sous peine de poursuites et de devoir rembourser les sommes indûment perçues ?!... dans un Etat de Droit. Le Parlement devrait légiférer pour protéger le statut de Président de la République, de ministre ou député quand la fonction est gravement atteinte par des écrits ou actes irresponsables.
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