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Le blog de Paul Quilès

Réflexions et informations sur la paix et le désarmement nucléaire, sur la démocratie et sur l'actualité politique.

Clarté et solidarité : comment ?

Publié le 31 Août 2014 par Paul Quilès

      En présentant le nouveau gouvernement, François Hollande a souhaité « la clarté et la solidarité ». Ce souhait en forme d’exhortation adressée aux socialistes se comprend. Encore faut-il que l’on s’entende bien sur le sens des mots et sur ce qu’il convient de faire pour que le souhait du Président devienne une réalité!

 

      La clarté exige que les choix fondamentaux qui définissent le cap politique suivi par le gouvernement soient exposés, débattus et qu’un vote vienne conclure ce débat.

 

      Or force est de constater que l’écart constaté avec les engagements de 2012 n’a pas fait l’objet d’une présentation explicite devant les socialistes, qui n’ont donc pas eu l’occasion de débattre et encore moins de voter sur le nouveau cap. C’est cette clarté, fruit du débat et du vote sur des options clairement explicitées qui doit permettre ensuite que se manifeste la nécessaire solidarité.

 

      On a parlé de débat à propos des échanges qui se sont déroulés à l’Université d’été du PS à La Rochelle. J’ai suivi attentivement les discussions, les analyses, les points de vue, les grandes envolées. J’ai écouté les militants, les personnalités, ceux qui pratiquaient l’interrogation critique, ceux qui approuvaient la politique gouvernementale, ceux qui s’indignaient et manifestaient leur incompréhension de certaines évolutions récentes…. Ces confrontations, pour intéressantes qu’elles aient été, n’ont naturellement pas vocation à résumer le débat que souhaitent les socialistes.

 

      Seul un congrès leur permettra de s’exprimer sur le fond et il devient urgent d’en fixer la date. Il va falloir éviter les faux fuyants et les subterfuges, comme celui consistant à interroger les militants sur un grand nombre de questions, laissant supposer que l’appréciation du cap politique fixé au pays n’est pas de leur ressort.

 

      Dans la période difficile et grave que traverse la France et devant la méfiance de plus en plus inquiétante des Français à l’égard du monde politique, nous avons un double devoir de vérité : à leur égard, mais aussi à l’égard de la gauche et de l’électorat du 6 mai 2012.

 

      Il ne sert à rien de se voiler la face, de nier des évidences ou, pour certains, de s’inspirer des principes de la « méthode Coué ». Ouvrons le débat, qui, seul, permettra la clarté et la solidarité.

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F
Quand bien même mon droit à discuter des orientations du PS n est plus acquis ( ancien membre pendant 33 ans ) je trouve cette proposition intéressante et constructive.<br /> Cependant on peut se poser la question de savoir aujourd'hui si le PS est exclusivement composé de démocrates ou/ et républicain...
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